vendredi 25 mars 2011

La légèreté de l'insoutenable


Titre non sans rappeler le livre de Kundera dont je n'ai lu que les premières pages et retenu que la toute première (l'histoire n'est qu'un éternel recommencement), mais dont j'aime le titre : l'insoutenable légèreté de l'être.

Avec cette inspiration en tête je m'interroge plutôt aujourd'hui sur la légereté de l'insoutenable, avec quelle facilité l'insoutenable se produit, se lit, se décortique et s'évapore dans l’égoïsme de nos sociétés. On retient sa respiration 1 seconde face à l'horreur présentée avec tant de zèle par les médias, puis on analyse que l'insoutenable est loin de soi puis on se rassure, on souffle et on marche comme si de rien n'était. Ce mécanisme de survie n'est pas inéluctable, la solidarité apprend, l'empathie s'expérimente, la foi en l'Homme et donc en la lumière de l'âme peut renverser la donne. L'espoir ainsi de soumettre à la gravité les différents "insoutenables" de plus en plus nombreux, sournois et devenus terriblement communs. Les valeurs de nos sociétés du profit, et de la considération du bonheur personnel comme une nécessité de malheur des autres, sont tout sauf spirituelles, tout sauf profondes, justes...il serait grand temps de rendre à l'Humanité, ce qui ne peut s'enlever chez les autres êtres vivants, sa poésie.

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