Quand les mots partagés feront tanguer la vertu inversée des pieds secs...
La mer politique occidentale est agitée, et le bateau fantôme « Europe » reste malheureusement insaisissable pour les peuples de par l’opacité de sa supranationalité. Tels ces paquebots géants, l’illustre Europe de la paix et de la démocratie se vante, sans doute, sans humilité, d’arborer une coque céleste aux étoiles dorées. Que leurs lumières ne nous réchauffent pourtant pas !
Ces astres multiples rient plutôt de leur éloignement salvateur du cœur battant, trimant pour beaucoup, des âmes simples animant noscontrées. Si bien que ces sources magiques de directives et autres lois illuminées pénètrent les corps politiques aux frontières ectoplasmiques comme des photons sans masse mais non sans énergie, guidés vers la destruction impitoyable des noyaux fondateurs, des traditions presque géniques.
Ainsi ces espoirs tant dessinés par nos bambins sur du papier à grains, peuvent danser dans l’opulence outrageuse et faire danser nos planètes-nations au rythme de l’austérité, grossièrement pixelisée (erreur de touche de clavier de nos doigts de fée du PackOffice ? lien) ou de la récession (du service publique surtout) comme une constellation réactionnaire serait résolue à geler les soubresauts originaux d’un Big Bang humain pourtant inévitable par le bon sens ! Avec ses histoires, ses cultures, ses différences.
Ainsi le monstre enorgueilli de son extrême pouvoir, illégitime et pourtant si solennelle, fait abattre froidement à ses astres soumis leurs actes de précession autour de leur axe dirigé, l’axe du bien. Bien au sens "bien de consommation", entendons-nous. "Consomme et délaisse la citoyenneté, oublie le sens des mots, mais n’oublie pas la valeur de l’argent faussement nommé. Rempli ton portefeuille de ces chaînes de la raison, monnaye ton honneur et sabre une fois pour toutes tes racines salutaires ». Telle est en substance venimeuse la teneur creuse de la tragédie contemporaine.
Lucidement, de plus en plus nombreux sont les citoyens à vouloir respirer en Hommes intègres des molécules purs d’un air politique aujourd’hui tellement vicié qu’il provoque malaises et nausées à la moindre levée de cils. Les plus avisés observent toutes cessouffrances inutiles depuis les abysses dans lesquels nous, les concrets quotidiens, sommes volontairement floutés par la cécité partielle mais totalement arrogante des élites, non-élus ou élus par la ruse, œuvrant à leur gloire futile.
Leur drapeau laïque flotte dans nos cieux gris, inaccessible, ne signifiant ainsi que notre appartenance impôsée à leur entité matricielle (où Néo rime avec libéral) évinçant de l’espace notre Dieu même, tel une humiliation profonde et continue.
Nous, masseliquéfiée de toutes responsabilités, sommes l’océan sous la proue de leur navire pêcheur de nos richesses, fossoyeur de notre spiritualité sereine. La mémoire pourtant nous lie tous les uns aux autres, français de sang impur et de patrie pieuse, alors prions que les maux du fond atteignent la surface blanche où nos rêves écumeux se font éventrer par un ordre mondialiste naviguant de plus en plus vite, à contre-courant et boulimique, en irradiant sa chienlit nucléaire comme un cauchemar d’une nuit d’ivresse infinie.
Combien de temps encore souquerons nous dans cette galère ?
Entre ceux qui contemplent depuis le pont, et ceux qui transpirent en soute, n’y-t-il pas que quelques marches de marbre à gravir ? Le courage et les efforts de conscientisation de quelques cellules subversives, ne demandent qu’à se multiplier, calmement mais avec détermination. La mitose subversive des esprits ne fait que commencer, espérons simplement qu’ils n’inventeront pas de suite une thérapie maçonnique contre ce cancer révolutionnaire probablement déclaré par nos maîtres comme incurable si ce n’est par la repentance "éternelle, quand même !".
Signé ironiquement par un pied mouillé, ancré à ses principes.